Au lendemain de l'abolition de l'esclavage (le 20 décembre 1848 à La Réunion), inquiète pour l'avenir des affranchis et plus encore pour celui de leurs filles, Aimée souhaitait ouvrir une grande maison pour accueillir et soigner les plus pauvres, les filles abandonnées, les enfants seuls, les vieillards, les infirmes…
Pour réaliser son projet, Aimée choisit alors de fonder une congrégation religieuse, encouragée par un de ses cousins, le père Le Vavasseur.
Sous le nom de Soeur Marie-Magdeleine de la Croix, elle prit l'habit le 19 mai 1849, en compagnie de onze jeunes filles dont huit esclaves nouvellement affranchies, fondant ainsi la Congrégation des Filles de Marie.
Les communautés se multiplient rapidement, la Congrégation s’est implantée sur l’île Maurice en 1864 et à Madagascar en 1890. Elle est également présente en Tanzanie, aux Seychelles et à Rodrigues.
Dans un constant esprit d’ouverture et de dévouement, les Filles de Marie vivent un apostolat à visage humain centré sur l’éducation et la santé, instruisant, visitant et soignant les plus humbles. Leur action s'est progressivement étoffée en se tournant tout naturellement vers l’éducation des filles et l'accueil en foyer des plus démunies et des orphelines.
Chacune des nombreuses communautés prend en charge un foyer-orphelinat ainsi qu'une école et/ou un dispensaire ouverts à toute la population locale.
Aujourd'hui, la mixité est entrée dans les écoles mais reste encore rare dans les orphelinats qui accueillent essentiellement des filles, par manque de locaux principalement.
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