Témoignages d'enfants de la rue revenus vivre en famille Centre Ndako Ya Biso
Les histoires des enfants de la rue qui ont pu être réunifiés dans leur famille durant les 2 premières années par le Centre pour Enfants des Rues Ndako Ya Biso à Kinshasa.
Cliquez sur le nom de l'enfant pour voir apparaître son histoire...
Décembre 2004
Arnold
Alain
Nana
Yves
Mars 2005
Shadrack
Juin 2005
Arthur
Jérémie
Christian
Septembre 2005
Vini et Gaby
Landu
Gauthier
Franklin
Décembre 2005
Yaser
Gaël
Daniel
Mars 2006
Jérôme
Hurlain
Jephté
Juin 2006
Jimmy
Bifalo
Chris
Janvier 2005
Alphonsine
Joas
Avril 2005
Elie et Isaac
Derrick
Juillet 2005
Blaise
Glody
Bonheur
Armand
Octobre 2005
Rabbi et Jonathan
Nzila
Christian
Janvier 2006
Tichik
Platini, Christian et
Stéphani
Avril 2006
Abraham
Gloire
Simpliste
Nordin
Juillet 2006
Régan
Armen
Medy
Février 2005
Freddy
Patrick
Mai 2005
Espé et
Hermès
Ramis
Fabrice
Août 2005
Dieu-Merci
Oberly
Jonathan
Armen
Novembre 2005
Franck
Roko
Guillaume
Février 2006
Bob
Caleb
Blanchard
Mai 2006
Fiston
Olivier
Aimé
Gapen
Août 2006
Ndombele
Jeancy
Accusé de sorcellerie et déclaré responsable du divorce de ses parents, Arnold a été rejeté aussi bien par le voisinage que par son père et sa mère. Au terme de nombreux mois d'errance dans la rue, l'enfant a été pris en charge par le Centre Ndako Ya Biso. Une longue et délicate médiation a permis à Arnold de retourner vivre avec sa mère. Il s’est très bien réintégré, malgré l’extrême pauvreté dans laquelle vit la famille. Sa scolarité donne toute satisfaction, il se révèle un élève sérieux et assidu. Il a même commencé à entretenir un petit jardin potager derrière sa maison, il y cultive quelques légumes et élève plusieurs poules.
Accusé de sorcellerie et victimes de mauvais traitements de la part de sa famille et du voisinage, Alain a quitté son village et est parti vivre dans les rues de Kinshasa en décembre 2003. Il y est resté un an avant de se confier aux animateurs de Ndako Ya Biso qui ont tout d'abord essayé de le placer chez une de ses tantes. Mais celle-ci a refusé de le prendre, en raison des accusations de sorcelleries pesant sur l'enfant. Un long travail d'approche et de médiation a heureusement permis de retrouver les parents de l'enfant qui, après plusieurs mois, ont finalement accepté de le reprendre chez eux. Ils sont venus chercher Alain à Kinshasa et l’ont emmené avec eux. Depuis, la situation semble rentrer dans l'ordre, Alain n'est plus maltraité, il a repris l'école et ne pense plus à s'enfuir de chez lui.
Nana avait 16 ans. Elle a été l’une des enfants les mieux réinsérées. Nana avait réellement repris goût à la vie depuis son retour chez son oncle. Elle avait pour ambition de faire une formation professionnelle en couture pour pouvoir prétendre au métier dont elle rêvait. Tout se passait bien, tant à l’école que dans sa famille, jusqu’à son hospitalisation à la suite d’un avortement mal fait. Après une trop courte convalescence, elle avait repris très courageusement le chemin de l’école. Elle est décédée le 29 avril dans des conditions peu claires et non élucidées (violences ou suicide ?). Elle laisse un enfant de 2 ans sous-alimenté que le Centre prend en charge pour qu’il ne connaisse pas le triste sort de sa jeune maman.
Yves a quitté son foyer à cause de la grande pauvreté qui y règne. Sa mère est veuve, elle ne parvient pas à nourrir ses enfants et n'a personne pour la soutenir. Après de longs mois passés dans la rue, Yves est venu au Centre Ndako Ya Biso exprimer son désir de suivre une formation en mécanique. Dans un premier temps, la réinsertion de Yves s’est très bien passée, tant au niveau familial que sur le plan scolaire. Mais les conditions de vie difficiles dans lesquelles se trouvent sa famille, l’ont poussé à regagner le rond-point de temps en temps. Il est à présent stabilisé et a entamé en septembre la formation en mécanique dont il rêvait. Un solide appui financier est nécessaire pour permettre à cette famille de vivre décemment.
Après un parcours particulièrement difficile et de nombreux mois de galère dans la rue où elle a connu le pire, Alphonsine a été réinsérée dans sa famille grâce à l'intervention patiente des animateurs de Ndako Ya Biso. Elle est très contente aujourd'hui, elle vit chez sa mère et suit une formation professionnelle en couture qui va lui permettre de gagner sa vie et même d'aider sa famille, dont la pauvreté est extrême.
Joas a 16 ans, il a fui dans la rue en croyant échapper à l'extrême pauvreté de son foyer. Vivant d'expédients, malade et stigmatisé par la violence de la rue, il est venu se confier aux animateurs de Ndako Ya Biso qui ont rapidement pris contact avec sa famille. Sa grand-mère, chez qui il souhaitait aller, a refusé catégoriquement de l'héberger. Fort heureusement, le dialogue instauré ensuite avec sa mère a abouti assez rapidement et Joas a pu retourner auprès d'elle. L'adolescent a repris sa scolarité interrompue mais la famille est entièrement dépendante de l'aide matérielle qui lui est accordée.
Je m’appelle Freddy, j’ai 12 ans. J’ai été rejeté par ma famille après le divorce de mes parents car ils m’accusent d’être à l’origine de leur séparation et me traitent de sorcier. J’ai quitté la maison voilà 2 ans et, pendant ces années, j’ai vécu de mendicité, de petits travaux au jour le jour et de ramassage d’ordures pour manger. Je dormais où je pouvais et j’essayais de ne pas trop me battre avec les autres enfants. C’était une vie très dure à laquelle je n’étais pas préparé. Dès que j’ai rencontré les gens de l’association, il ont tout fait pour me réintégrer dans ma famille. Maintenant mon père et ma mère vivent à 2 endroits différents de la ville, ce qui a compliqué leur tâche. Mais, après plein de rencontres, ma mère a fini par me reprendre chez elle et mon père a accepté de nous aider pour l’argent. Je suis content car désormais je me rends tous les jours à l’école. Mais ça se passe mal dans la quartier où nous vivons car les gens sont méchants avec moi, ils pensent que je suis un sorcier et ils me font des misères. Mon père n’a pas tenu sa promesse et ne nous aide pas, alors, avec ma mère, on vit dans une très grande pauvreté. Heureusement, le Centre Ndako Ya Biso nous aide un peu...
Patrick a 12 ans, il est le troisième d’une famille de 5 enfants. Il a quitté la maison à cause de la misère et a passé 8 longs mois dans la rue. Sa maman est seule et démunie depuis que son mari a disparu, elle recherchait activement son enfant sans parvenir à le retrouver. Elle a été très heureuse quand les animateurs de Ndako Ya Biso lui ont appris qu’il était en vie et est très vite venue le chercher. Les retrouvailles ont été très émouvantes, mère et fils pleurant de concert et c'est dotés de nombreux produits de première nécessité qu'ils ont rejoint leur foyer. Le directeur d’une école primaire proche a accepté de reprendre l’enfant. Aujourd’hui, Patrick est très bien réintégré mais la pauvreté de sa famille est vraiment extrême et, depuis sa réinsertion, l’enfant est très souvent malade et de ce fait irrégulier à l’école. La maman envisage de regagner son village à l’intérieur du pays, estimant qu’à Kinshasa elle ne peut plus vivre avec ses enfants.
Agé de 8 ans, Shadrack avait passé 4 mois dans la rue avant de se tourner vers les animateurs du Centre pour leur demander de l'aide. Une médiation soigneusement menée a convaincu sa maman de le reprendre chez elle, malgré son extrême pauvreté. Depuis, ils vivent tous les deux près du rond-point, soutenus par Ndako Ya Biso. Une école proche de la maison a été trouvée et l’enfant a pu être enfin scolarisé.
Malgré leur très jeune âge, Elie et Isaac ont déjà une histoire tourmentée. En effet, leur mère a été chassée par sa famille car ses 2 enfants étaient accusés de sorcellerie. Ils ont tout les trois trouvé refuge dans une église, mais les enfants y ont été maltraités et ils ont donc décidé de vivre dans la rue. Ils y sont restés durant 2 ans. Découragée par toutes ces péripéties, la mère ne voulait plus reprendre ses enfants. Mais après de longues discussions avec les animateurs du Centre, elle a finalement accepté de reprendre ses enfants. Le jour des retrouvailles fut exceptionnel, tous les trois ont laissé jaillir leur émotion. Elie et Isaac ont été réinscrits dans l’école qu’ils fréquentaient auparavant. Un suivi particulier des 2 enfants a été mis en place par le directeur d'école car les réflexes de la rue mettent longtemps à s’estomper et les enfants ont tendance à être violents. Même si la situation semble s’améliorer, Ndako Ya Biso cherche un nouveau logement pour cette famille afin que les enfants se retrouvent dans un milieu où ils ne soient ni catalogués, ni traumatisés par des ragots ou des maltraitances.
C'est la faim qui a poussé Derrick dans la rue. Au bout de 2 mois d'errance et de souffrances difficilement endurées, il a rencontré Arnold, l'un des animateurs de Ndako Ya Biso. Un patient travail de médiation a permis de le ramener chez lui. Mais la grande pauvreté de la famille et l'incapacité de la maman à subvenir aux besoins de ses enfants nécessitent une aide matérielle permanente de la part du Centre Ndako Ya Biso pour assurer la réinsertion de Derrick et la rendre durable.
Esope, dit Espé, et son frère Hermès ont respectivement 13 et 10 ans et viennent de passer 6 mois dans la rue. Leur mère est décédée et leur père, incapable de subvenir à leurs besoins, passant de petit boulot en petit boulot, vivait seul avec ses deux fils qui se sont enfuis pour échapper à la misère régnant chez eux. Mais au bout de quelque temps, épuisés par la vie de la rue faite d'errance et de violence, les deux frères ont cherché un peu d'aide auprès du Centre Ndako Ya Biso. Ils ont fini par accepter qu'une médiation se mette en place en vue de les ramener chez leur père. La chose a pu se faire assez facilement, le papa est venu lui-même chercher ses garçons.
Ramis avait 14 ans lorsque, entraîné par d’autres enfants, il a quitté un jour sa famille pour fuir les maltraitances qu'il y subissait. Il a vécu dans la rue durant 2 longues années. Puis, très éprouvé par cette vie hasardeuse et supportant de plus en plus difficilement la violence régnant parmi les jeunes de la rue, il a rejoint de lui-même les animateurs du Centre pour y chercher de l’aide. Très décidé, il a tout de suite exprimé son intention d'entreprendre une formation en mécanique. Un patient travail de rapprochement familial a permis à Ramis d'aller vivre désormais avec son oncle. le Centre Ndako Ya Biso l'a inscrit dans un centre de formation en mécanique automobile. L'adolescent se déclare très satisfait de sa nouvelle vie, malgré les brimades dont semble l'accabler la femme de son oncle.
Agé de 12 ans, Fabrice a séjourné durant 5 mois dans la rue qu'il a rejoint après le décès de sa mère. Son père s'est remarié avec une femme qui ne s'occupe guère de Fabrice et de ses 4 frères et soeurs, les laissant à l'abandon. L'enfant a préféré fuir pour trouver de quoi manger dans la rue. Alerté par les animateurs du Centre, le père a finalement accepté de venir rechercher son fils. Actuellement, la belle-mère est un peu plus attentive aux enfants et l'aide accordée par le Centre Ndako Ya Biso participe à l'amélioration de la qualité de vie de la famille.
Depuis le décès de ses parents, Arthur, 11 ans, avait trouvé refuge dans la rue. Il y est resté durant 4 mois, subissant ses lois implacables de violence et de dépravation. Repéré par les animateurs du Centre, il s'est laissé approcher et a donné les adresses de sa tante et de sa grand-mère. Alertées, ces dernières se sont dépêchées de venir chercher l'enfant qui, finalement, a accepté très facilement de les suivre. Les retrouvailles ont été émouvantes, les deux femmes sont reparties avec Arthur pour leur village où ils vivent relativement bien, d'après les dernières nouvelles.
Gauthier a 10 ans, il est accusé de sorcellerie par sa famille et tout le voisinage qui le rendent responsable de l'extrême pauvreté dans laquelle ils vivent. Maltraité, battu, humilié, l'enfant a fini par s'enfuir. Il a vécu de longs mois de souffrances dans la rue, avant de rencontrer les animateurs du Centre. Une patiente médiation a permis de rendre les parents à la raison, ils ont accepté de reprendre l'enfant chez eux en promettant de ne plus le maltraiter. Gauthier a été inscrit à l'école et semble bien se réadapter à sa nouvelle vie. Ndako Ya Biso continue bien entendu à soutenir cet enfant et sa famille pour éviter toute rechute.
Le cas de Jérémie, 12 ans, est atypique. Son père est enseignant, sa mère cultive des légumes et la famille n'a pas de soucis matériels. Jérémie n'était ni battu ni maltraité, pourtant, un jour, il a quitté la maison pour suivre ses amis dans la rue. Au grand désespoir de ses parents qui souhaitaient vivement le voir revenir à la maison, l'enfant est resté plusieurs mois à errer dans la rue en compagnie d'autres enfants, vivant d'expédients et de petits larcins. Lorsque les animateurs de Ndako Ya Biso l'ont rencontré, ils n'ont eu aucun mal à lui faire admettre que cette situation commençait à lui peser. Hélas, il avait parcouru trop de chemin pour rejoindre le rond-point et sa fierté, autant que les kilomètres et la peur des représailles, l'empêchaient de revenir en arrière. L'intervention rapide du Centre Ndako Ya Biso a permis aux parents, tout heureux, de venir retrouver Jérémie et de le ramener à la maison. L'enfant a repris l'école et paraît complètement stabilisé à présent. Les risques de rechute semblent négligeables.
Christian a 10 ans. Son père est militaire, perpétuellement en mission loin de chez lui. Lassée, sa mère s'est remariée. Chargeant l'enfant de tous les maux qu'elle endurait, elle l'a accusé de méfaits et de sorcellerie et a commencé à le brutaliser. Son beau-père se joignant à elle, le niveau de violence a augmenté et l'enfant, stigmatisé par l'appellation d'enfant sorcier, s'est retrouvé à la rue, chassé par sa propre famille. Après deux années de galère, Christian s'est confié aux animateurs du Centre et leur a exprimé son désir de quitter la rue et de retrouver une famille. Les recherches entreprises ont abouti assez vite, les grands-mères paternelles et maternelles de l'enfant se sont déclarés prêts à l'accueillir. Christian a préféré aller habiter chez la mère de son père. C'est là qu'il vit à présent, apaisé. Il a été inscrit à l'école et le souvenir des mauvais traitements dont il a été l'objet s'estompe peu à peu. Son plus cher désir à présent est de pouvoir retourner vivre avec sa mère. Les animateurs ont entamé un dialogue avec elle pour la ramener à la raison et lui faire cesser ses accusations de sorcellerie, afin que l'enfant puisse un jour revenir dans sa famille.
Blaise a 9 ans et n'était dans la rue que depuis un mois. Orphelin de mère, il avait quitté son père en raison des mauvais traitements qu'il subissait de sa part et de la grande pauvreté qui régnait à la maison. Fort heureusement pour lui, il a été rapidement recueilli par le commissariat de police du rond-point qui l'a confié aux animateurs de Ndako Ya Biso. Les démarches entreprises immédiatement ont permis de ramener à la raison le père et la belle-mère de l'enfant qui on fini par venir le rechercher. Grâce à cette action concertée, l'enfant n'aura passé que quelques semaines dans la rue. Blaise vit à présent dans sa famille et son père ne le bat plus, pour le moment du moins. Le Centre Ndako Ya Biso continue bien entendu à soutenir cet enfant et sa famille pour éviter toute rechute.
A 10 ans, Glody s'est retrouvé à la rue après le décès brutal de ses deux parents. Sa famille l'a accusé de sorcellerie, le rendant responsable de ce malheur. Il a été violemment battu et personne n'a accepté de le prendre en charge. L'enfant est resté dans la rue durant deux longues années, subissant ses dures lois, ne parvenant ni à se nourrir ni à se défendre en raison de son jeune âge. Dès l'ouverture du Centre Ndako Ya Biso, Glody est venu demander de l'aide. Des recherches ont été entreprises pour retrouver sa famille et les nombreuses démarches ont fini par porter leurs fruits : une des tantes de Glody est revenue à la raison et a accepté de prendre l'enfant chez elle. Glody a retrouvé un rythme de vie normal et a pu ainsi reprendre, à 12 ans, une scolarité trop tôt abandonnée...
Bonheur est un orphelin de 12 ans qui vivait chez sa tante avant de rejoindre la rue. Victime de maltraitance et de sévices, il était régulièrement battu et humilié par son oncle, un homme particulièrement colérique et violent. Dans la rue, il a retrouvé cette violence qu'il déteste tant, il a très mal vécu cette expérience et a cherché du secours auprès du Centre Ndako Ya Biso dès son ouverture, après 18 mois de galère complète. Une médiation visant à sensibiliser l'oncle sur les méfaits de la maltraitance a été entreprise et semble avoir porté ses fruits. L'enfant a pu rentrer chez lui et semble à présent être mieux traité. Les animateurs restent très vigilants envers cet enfant car une rechute de l'oncle est, malheureusement, toujours possible...
Armand a 12 ans, il est accusé de sorcellerie par sa famille et tout le voisinage qui le rendent responsable de l'extrême pauvreté dans laquelle ils vivent. Maltraité, battu, humilié, l'enfant a fini par s'enfuir. Il a vécu de longs mois de souffrances dans la rue, avant de rencontrer les animateurs du Centre Ndako Ya Biso. Une patiente médiation a permis de rendre les parents à la raison, ils ont accepté de reprendre l'enfant chez eux en promettant de ne plus le maltraiter. Mais, entre temps, le père est parti pour la Tanzanie et la mère se retrouve seule, incapable de nourrir ses enfants. Bien que re-scolarisé, Armand vient tous les jours au Centre, sous prétexte de suivre les cours d'alphabétisation. Mais en réalité, c'est pour qu'on lui donne de quoi manger... Ndako Ya Biso continue bien entendu à soutenir cet enfant et sa famille pour éviter toute rechute.
Dieu-Merci a passé deux années entières dans la rue, après avoir fui la misère du foyer familial. Deux longues années durant lesquelles il s'est trouvé confronté en permanence à la violence des bandes organisées sévissant autour du rond-point. Lorsqu'il a fait la connaissance des animateurs du Centre Ndako Ya Biso, il leur a demandé de l'aide. Les démarches pour sa réintégration familiale n'étaient pas encore terminées que Dieu-Merci s'est fait casser un bras dans une bagarre de la rue. Le Centre s'est chargé de son opération, juste avant de le confier à son oncle qui, après de nombreuses discussions, a finalement accepté de prendre l'enfant chez lui. Les choses s'arrangent plutôt bien pour Dieu-merci !
Agé de 11 ans, Oberly vient de passer deux longues années dans la rue. Se parents se sont séparés, puis remariés chacun de leur côté. Le père a gardé Oberly quelques temps avec lui, mais sa nouvelle épouse ne supportait pas l'enfant et le maltraitait. Oberly s'est enfui et est parti à la recherche de sa mère. Il l'a retrouvée, après une longue quête, mais celle-ci a refusé de le reconnaître, l'a traité de sorcier et lui a jeté une bassine d'eau bouillante à la figure. Gravement brûlé, l'enfant n'a dû son salut qu'à la générosité d'un passant qui l'a fait soigner. Mais, depuis ce cruel épisode, il a vécu tristement dans la rue, jusqu'à sa rencontre avec un animateur du Centre qui lui a permis de renouer le contact avec sa grand-mère et d'aller vivre auprès d'elle.
Orphelin de père, Jonathan vivait avec sa mère. A la mort de celle-ci, sans aucune raison, l'enfant a été déclaré responsable du décès et accusé de sorcellerie par sa famille et tout le voisinage. Agé de 9 ans à peine, seul, sans aucune ressource, sans endroit où habiter, Jonathan s'est réfugié dans la rue où il a vécu toute une année, en proie aux mauvais traitements des adultes et à la violence des bandes d'enfants. Lorsque les animateurs de Ndako Ya Biso l'ont rencontré, il leur a exprimé son désir de retrouver une vie normale. Les démarches entreprises auprès de son oncle ont échoué, ce dernier a refusé catégoriquement de prendre l'enfant, continuant à le traiter de sorcier. Sa grand-mère par contre, qui vit pourtant dans un extrême dénuement, a accepté d'accueillir Jonathan. L'enfant a été inscrit à l'école et reprend peu à peu cette vie tranquille dont il rêvait. Ndako Ya Biso continue bien entendu à soutenir cet enfant et sa grand-mère et maintient sa vigilance, craignant une intervention du reste de la famille.
Tenu pour responsable de la misère et de l'extrême dénuement dans lequel vit sa famille, Armen est accusé de sorcellerie et a été jeté dehors par la nouvelle épouse de son père après avoir été longtemps maltraité, battu et humilié. Il a vécu deux longues et difficiles années dans la rue, en proie aux dangers et à la violence qui y règnent. Découragé, il a fini par rejoindre les animateurs du Centre qui ont immédiatement entrepris la médiation nécessaire pour ramener les parents à la raison. Ils ont fini par accepter de reprendre l'enfant chez eux, en promettant d'éviter désormais tout maltraitance. Le Centre s'est chargé de son inscription à l'école, Armen est très content de pouvoir recommencer enfin ses études et vivre une vie normale dans sa famille. Ndako Ya Biso continue bien entendu à soutenir cet enfant et sa famille pour éviter toute rechute.
Vini et Gaby sont frères, ils étaient dans la rue depuis 6 mois à cause de la très grande pauvreté de leur famille. La maman a accepté de reprendre les enfants chez elle à condition qu'on l'aide à quitter la ville où la vie était trop dure pour elle. Munie du petit pécule accordé lors de la réintégration des enfants, elle est retournée dans son village avec ses deux fils. Aux dernières nouvelles, tout va bien pour eux.
Landu a quitté sa famille en raison des mauvais traitements qu'il y subissait. Il a vécu durant deux longues années dans la rue, trouvant difficilement de quoi se nourrir, en proie aux dangers et à la violence qui y règnent. Découragé, il a fini par rejoindre les animateurs du Centre qui ont immédiatement entrepris la médiation nécessaire pour ramener les parents à la raison. Ils ont fini par accepter de reprendre l'enfant chez eux, en promettant d'éviter désormais tout maltraitance. Le Centre s'est chargé de son inscription à l'école, Landu est content de reprendre une vie stable et recommencer enfin ses études. Ndako Ya Biso continue bien entendu à soutenir cet enfant et sa famille pour éviter toute rechute.
Orphelin de père et de mère, âgé de douze ans, Franklin a quitté la maison en raison de la violence de l'oncle avec lequel il vit depuis le décès de ses parents, et tout spécialement par peur d'être battu après la disparition de paquets de cigarettes. Il est resté deux mois dans la rue. Après une très rapide médiation, l'oncle est venu lui-même rechercher son neveu.
Rabbi, 10 ans, et Jonathan, 8 ans, ont quitté la maison en raison de l'extrême pauvreté de leur famille : ils espéraient naïvement trouver plus facilement de quoi se nourrir dans la rue. Alerté par les animateurs du Centre Ndako Ya Biso, le papa est venu très rapidement chercher ses fils pour les ramener chez eux. Rabbi et Jonathan ont eu de la chance, ils n'auront passé que quelques jours dans la rue !
Entraîné par des camarades, Nzila avait 11 ans lorsqu'il a quitté sa famille, fuyant la grande pauvreté qui y régnait et espérant trouver mieux dans la rue. Après deux longues années dans la rue, lassé par la vie hasardeuse qu'il y menait, il a rejoint les animateurs du Centre qui ont immédiatement fait le nécessaire pour ramener l'enfant chez lui. Au bout de deux mois de démarches et de négociations, le père de Nzila est venu le rechercher.
A l'âge de 11 ans, Christian a quitté sa famille en raison des mauvais traitements qu'il y subissait. Il a vécu deux ans dans la rue, se débrouillant tant bien que mal. Un beau jour, poussé par ses camarades, il a accepté de rencontrer les animateurs de Ndako Ya Biso mais a persisté durant 4 mois à donner de fausses informations concernant sa famille, ce qui a longuement retardé les démarches et les recherches. Finalement, Christian a exprimé le souhait de retrouver une de ses soeurs. Habitant le Bas-Congo, celle-ci est venue chercher son frère dès qu'elle a été avertie de la situation et l'a emmené vivre avec elle. Tout va bien pour Christian à présent !
A l’âge de 7 ans, Franck s’est retrouvé orphelin et n’a eu d’autre solution que la rue pour survivre. Au bout de 4 ans de galère, il est venu demander aux animateurs du Centre Ndako Ya Biso de l’aider à retrouver des membres de sa famille. Franck souhaitait aller vivre avec sa grand-mère mais cela n’a pas été possible, celle-ci étant trop âgée et malade. Un de ses oncles a fini par accepter de l’accueillir, mais sa tante se méfie de lui et ne le traite pas très bien. L'enfant a immédiatement pu être inscrit dans une école et est venu très fièrement se présenter à ses anciens camarades de la rue dans son nouvel uniforme scolaire. Cette réinsertion sera difficile, Franck ayant pris de très mauvaises habitudes dans la rue (pas de discipline personnelle, violence, drogue). Les animateurs effectuent un suivi particulièrement vigilant de l’enfant et de sa famille pour prévenir toute rechute.
Agé de 11 ans, Roko vient de passer 6 mois dans la rue. Se parents se sont séparés et les nouveaux conjoints refusent l'enfant, l'accusant de sorcellerie et le chargeant de tous les maux subis par la famille. Alertés par l'enfant, les animateurs de Ndako Ya Biso ont entrepris des démarches qui ont permis à Roko de renouer le contact avec ses grands-parents paternels et d'aller vivre auprès d'eux. Soulagé et très heureux de ce dénouement, Roko a repris immédiatement et avec enthousiasme le chemin de l'école.
Agé de 12 ans, handicapé mental, Guillaume s’est retrouvé dans la rue après le décès de ses deux parents. Totalement perdu dans ce milieu très dur, incapable de se protéger et luttant difficilement pour sa survie, il a été rapidement repéré par les animateurs de Ndako Ya Biso. Les démarches immédiatement entreprises ont permis de retrouver sa grand-mère auprès de laquelle vit désormais l’enfant qui, fort heureusement pour lui, n’aura finalement passé que deux mois dans la rue.
Tichik s’est retrouvé dans la rue à l'âge de 10 ans, pour des raisons obscures qu'il n'a jamais vraiment précisées. Il y a vécu durant 6 ans avant de rejoindre le Centre Ndako Ya Biso où il a finalement demandé aux animateurs de l'aider à retrouver sa famille. Dans un premier temps, une de ses tantes maternelles a accepté de l'héberger puis, après de nombreuses recherches, un contact a pu être établi avec sa maman. Elle vit à Moanda, au bord de l'océan, à 400 km de Kinshasa. Toute heureuse d'avoir des nouvelles de son fils, elle a demandé qu'il la rejoigne. C'est ce qu'a fait Tichik et pour lui tout va bien à présent. Une belle histoire toute simple en quelque sorte...
Agés de 10, 8 et 6 ans, Platini, Christian et Stéphani ont quitté leur famille en raison de la grande misère régnant au foyer et de l'incapacité des parents à nourrir leur 9 enfants. Les trois frères ont passé 6 mois dans la rue, vivant mal et supportant difficilement la violence omniprésente. Une aide matérielle à la famille a permis leur retour à la maison, ils ont été inscrits à l'école et y sont des élèves assidus. Mais cette famille de 11 personnes vit dans une cabane de 5 m2 et il est urgent de les reloger plus décemment...
Bob avait 12 ans lorsqu'il est parti vivre dans la rue, fuyant la trop grande misère de sa famille. Il y a vécu durant deux longues années au cours desquelles il a connu le pire. Lorsqu'il a rejoint les animateurs de Ndako Ya Biso, il les a implorés de l'aider à retourner vivre en famille. Après de nombreux entretiens et une médiation patiente, une soeur aînée a accepté de l'accueillir chez elle. Bob est très heureux de cette réunification familiale et a déjà repris le chemin de l'école.
Caleb a 13 ans et a vécu dans la rue durant trois mois. Accusé de sorcellerie et rendu responsable du décès de son père, l'enfant a été persécuté puis chassé par sa famille. Aucun compromis n'étant envisageable avec la maman qui est intransigeante et rejette définitivement l'enfant qu'elle s'obstine à déclarer sorcier, les animateurs du Centre Ndako Ya Biso se sont retournés vers un ami du père. Compatissant et compréhensif, celui-ci a accueilli Caleb chez lui. L'enfant retourne à l'école où il se montre un élève particulièrement brillant. Un appui matériel est accordé à sa famille d'accueil pour consolider sa réinsertion.
Agé de 12 ans, Blanchard s'est enfui de chez lui en raison de la grande misère de sa famille et de l'incapacité des parents à nourrir leurs enfants. Espérant trouver dans la rue de quoi manger et subvenir à ses besoins, l'enfant y a vécu 3 mois durant lesquels il a fait le douloureux apprentissage de la violence extrême qui y règne. A bout de forces, il a fini par rejoindre les animateurs du Centre Ndako Ya Biso qui ont immédiatement entrepris la médiation nécessaire pour ramener Blanchard chez ses parents. La chose n'a pas été possible, ces derniers refusant de reprendre l'enfant chez eux. Mais les grands-parents de Blanchard se sont montrés plus conciliants et ont ouvert leur porte à leur petit-fils, l'aide matérielle accordée par le Centre Ndako Ya Biso participant à l'entretien de Blanchard et à l'amélioration de la qualité de vie de la famille.
Jérôme est âgé de 11 ans à peine et pourtant il a quitté sa famille, la faim et la misère le poussant à se réfugier dans la rue. Au bout de 6 mois d'errance, de violence et de souffrances difficilement endurées, il est venu rencontrer Arnold, l'un des animateurs du Centre Ndako Ya Biso. Un patient travail de conciliation a permis de le ramener chez lui. Mais la grande pauvreté de la famille et l'incapacité de la maman à subvenir aux besoins de ses enfants nécessitent une aide matérielle permanente de la part de Ndako Ya Biso pour assurer la réinsertion de Jérôme et la rendre durable.
A la mort de son père, Hurlain avait 12 ans et il a quitté la maison. Il s'est réfugié dans la rue à cause de la grande pauvreté familiale et du total dénuement dans lequel ce décès a plongé sa mère. Au bout de 3 ans de galère, Hurlain a rejoint le Centre Ndako Ya Biso et a demandé de l'aide pour se réinsérer, familialement et socialement. Une patiente médiation avec sa maman a permis son retour en famille. Hurlain souhaitait entamer un apprentissage en menuiserie, il a immédiatement été inscrit dans un centre de formation et cette activité lui convient parfaitement.
Les parents de Jephté sont séparés, sa mère s'est remariée et aucun des deux parents n'a voulu garder l'enfant. Face à cette douloureuse situation, Jephté n'a eu d'autre choix que de se réfugier dans la rue. Il y a passé 5 longues années avant de rencontrer Martin, l'un des animateurs de Ndako Ya Biso. A la demande de l'enfant, celui-ci a entrepris toutes les démarches nécessaires pour le ramener dans sa famille. De manière totalement inespérée, les résultats ne se sont pas faits attendre : le père a accepté de prendre Jephté auprès de lui. Les retrouvailles ont été émouvantes, le papa étant aujourd'hui handicapé suite à un accident. Jephté est heureux, il a été inscrit à l'école et se montre un élève appliqué.
Agé de 13 ans, orphelin, Yaser s'est retrouvé tout seul après le décès de ses parents. Redoutant l'étiquette de sorcier que le voisinage lui attribuait, il s'est réfugié dans la rue, espérant y trouver de quoi survivre. Au bout d'une année, n'en pouvant plus, il a rejoint le Centre Ndako Ya Biso, demandant aux animateurs de l'aider à retrouver une famille. Des démarches ont immédiatement été entreprises et les résultats ne se sont pas faits attendre : la grand-mère paternelle de Yaser a accepté d'accueillir l'enfant chez elle, malgré son extrême pauvreté. Une aide matérielle est apportée par le Centre Ndako Ya Biso pour les besoins de Yaser et à l'amélioration des conditions de vie de sa famille. Yaser a immédiatement repris l'école où il se montre un élève brillant.
Gaël a 9 ans, il est orphelin et vivait chez sa grand-mère maternelle. Rendu responsable de la mort de ses parents, accusé de sorcellerie, accablé et persécuté par la famille et le voisinage, l'enfant vivait dans la peur. Il a fini par s'enfuir pour vivre seul, dans la rue. Il y est resté 5 mois avant de frapper à la porte du Centre Ndako Ya Biso , souffrant de grave dénutrition. Pour répondre à son désir de réunification familiale, une médiation a été menée entre l'enfant et la grand-mère qui a fini par accepter le retour de l'enfant, promettant de changer de comportement à son égard. Etant donnés l'état de santé de Gaël et la très grande pauvreté dans laquelle vit la famille, une aide financière directe lui est apportée. Les animateurs n'ont cependant pas pu éviter que des séances d'exorcisme soient imposées à l'enfant, afin de calmer les voisins. Mais elles sont à présent terminées.
Les parents de Daniel, 13 ans, sont séparés. Son père vit à Brazzaville, sa mère à Kinshasa. Alors qu'il devait rejoindre sa mère à Kinshasa, il s'est trouvé séparé de son accompagnateur, sans ressources, seul dans la ville, ne connaissant pas l'adresse de sa maman. Il a élu domicile autour du rond-point, en compagnie d'autres enfants qu'il a fini par suivre un jour jusqu'au Centre Ndako Ya Biso. Immédiatement pris en charge par les animateurs, Daniel a été rapatrié au Congo Brazzaville chez son père, selon son souhait. Il aura eu la chance de passer moins d'un mois dans la rue et d'avoir ainsi échappé à la drogue et à la prostitution.
Abraham, 16 ans, a quitté sa famille pour une histoire sordide. Ayant surpris sa mère avec un autre homme alors que son père était malade, incapable de se tenir debout, l'enfant s'est enfui dans la rue. Il y a vécu longtemps avant de rejoindre le centre du Centre Ndako Ya Biso où il a confié son désir de retourner auprès de ses parents. Grâce aux animateurs, la réunification familiale a pu avoir lieu rapidement. Abraham souhaite à présent entreprendre une formation en mécanique, le Centre Ndako Ya Biso cherche un atelier qui accepterait de le prendre en apprentissage.
Orphelin de père, Gloire a 15 ans et vivait avec sa mère, sa soeur et son petit frère. Extrêmement démunie, la maman avait, selon les dires de Gloire, un comportement injuste et méchant à son égard. Las de supporter ses reproches permanents et les nombreuses corvées qu'elle lui imposait, l'enfant s'est enfui dans la rue, croyant y trouver une vie meilleure. Quelques mois ont suffi à la persuader que ce n'était pas une bonne solution, mais il était déjà trop tard pour revenir en arrière. Par chance, il a suivi un jour un de ses camarades de la rue jusqu'au Centre Ndako Ya Biso. Là, il a confié aux animateurs son désir de retourner vivre dans sa famille. Une simple intervention de leur part a suffi, Gloire a été accueilli à bras ouverts par sa maman, son frère et sa soeur. Retrouvailles, pardon et réconciliation ont été pour tous des moments forts. Gloire a également retrouvé le chemin de l'école, toujours grâce aux animateurs qui ont pris en charge son inscription.
Simpliste a 13 ans. A la mort de sa maman, il y a 3 ans, la famille maternelle a accepté de prendre en charge les 5 enfants. Mais peu à peu, les relations se sont détériorées, les enfants ont été accusés d'être des sorciers, ils ont été battus et finalement chassés de la maison. Apprenant cela, le père est venu dans la rue chercher ses 5 enfants. Mais sa nouvelle épouse a très mal accueilli ces bouches à nourrir supplémentaires et s'est mise à violenter Simpliste, le plus jeune de la fratrie. Simpliste s'est enfui dans la rue. Après quelques mois d'errance, les animateurs de Ndako Ya Biso ont réussi à le ramener chez lui. Simpliste a été inscrit à l'école et l’appui matériel accordé à cette famille qui vit dans un total dénuement permet d’améliorer les relations de l’enfant avec sa famille.
Orphelin de mère, Nordin n’a jamais été accepté par sa belle-mère. Harcelant l’enfant, le maltraitant et l’humiliant, elle l’a accusé de sorcellerie et l’a jeté à la rue alors qu’il n’avait que 12 ans. Désorienté, l’enfant y a passé plus d’un an, subissant la violence inhérente aux bandes d’enfants et supportant très mal cette situation. Un jour, il a rencontré les animateurs et les a suivis jusqu’au Centre Ndako Ya Biso. Il a très vite exprimé son souhait de retourner vivre dans sa famille, malgré la violence de sa belle-mère. Un difficile médiation a fini par porter ses fruits et a rendu cette réintégration possible. La belle-mère a exigé une compensation financière mais a fini par modifier son comportement de manière sensible. Nordin est aujourd’hui à l’aise dans sa famille.
Fiston a 14 ans, son père est responsable d’une Eglise de réveil, secte puissante au Congo dont une des spécialité lucrative est le désenvoûtement des enfants sorciers. Il y a 2 ans, son père l’a accusé de sorcellerie et a commencé de longues séances de purification. Face à leur soi-disant insuccès, tout l’entourage a commencé à menacer l’enfant qui, pris de peur, s’est réfugié dans la rue. Au bout de 2 ans, il est arrivé au rond-point et a demandé de l’aide au Centre Ndako Ya Biso. Une longue médiation avec le père de Fiston, les arguments et la patience des animateurs ont fini par les ramener à la raison, l’enfant a pu rejoindre sa famille où il a été bien accueilli. Tout va bien aujourd’hui et Fiston a même pu reprendre l’école.
Olivier a 12 ans, il est orphelin de mère. Son père s’est remarié et a eu d’autres enfants. Perturbé par cette situation, Olivier est devenu turbulent et mauvais élève à l’école. Sa belle-mère a considéré cette attitude comme un signe évident de sorcellerie, elle a commencé à le maltraiter et à l’accuser auprès de son père. Accablé, désespéré, l’enfant s’est réfugié dans la rue pour échapper à son mauvais sort. Il a eu la chance d’être rapidement repéré par les animateurs qui, après un travail de sensibilisation et de médiation avec la famille, ont pu ramener Olivier chez lui. L’attitude des parents envers l’enfant a réellement changé et Olivier est aujourd’hui plus serein.
Aimé a presque 16 ans, il a passé près de 5 ans dans la rue. C’est l’un des premiers enfants identifiés par les animateurs au début du programme, l’un des plus assidus dans sa fréquentation du centre. Aimé est un garçon taciturne qui refusait toujours de parler de sa famille, sauf de sa sœur Emérence qu’il cherchait à Kinshasa sans connaître son adresse. Les animateurs ont peu à peu apprivoisé Aimé et obtenu sa confiance. Mais ce n’est qu’au bout d’1an ½ que l’enfant a donné le nom du village de sa famille. Les animateurs y ont immédiatement conduit l’enfant qui a été accueilli avec beaucoup de froideur par son grand-oncle. Celui-ci a expliqué qu’Aimé était dangereux et sorcier, que son père l’avait abandonné dans une Eglise du réveil pour être désensorcelé et qu’Aimé s’était ensuite enfui. Il a toutefois donné l’adresse d’un oncle à Kinshasa qui, lui, a approuvé notre démarche de réinsertion et a pu communiquer l’adresse de la sœur tant cherchée par Aimé depuis 5 ans. Folle de joie, Emérence s’est précipitée au centre pour rencontrer son frère, elle a souhaité le prendre avec elle immédiatement et c’est ainsi que, le lendemain, Aimé s’est installé chez sa sœur et a été inscrit à l’école de son nouveau quartier !
A la mort de ses parents, Gapen, ses deux frères et sa jeune sœur ont été accueillis par leur oncle paternel. Sans véritable raison, jugeant cette charge trop lourde et faisant de l’aîné son bouc-émissaire,, l’oncle a commencé à maltraiter Gapen en l’accusant de sorcellerie puis, les choses s’envenimant , il a chassé l’enfant de chez lui. Gapen a passé de longs mois dans la rue avant de venir nous confier son désir de retourner vivre en famille. De nombreuses visites ont été nécessaires, l’oncle exigeait des séances d’exorcisme, convaincu que Gapen est un enfant sorcier. La persuasion des animateurs a fini par faire céder l’homme qui a rouvert sa porte à Gapen. L’enfant a été inscrit à l’école mais une grande vigilance s’impose car les accusations de sorcellerie semblent hélas continuer à peser sur lui.
Orphelin de mère, Jimmy est vite devenu le bouc-émissaire de sa belle mère après le remariage de son père. Victime de maltraitance, de violences et de constantes humiliations, l’enfant a préféré gagner la rue, jugeant que c’était là son unique solution puisque son père refusait de le défendre. Jimmy a très mal supporté son séjour dans la rue mais, par chance, il a trouvé très vite le chemin du Centre Ndako Ya Biso et a pu confier son désir de réconciliation familiale aux animateurs. Quelques visites aux parents et une petite aide financière ont suffi à ramener la belle-mère à de meilleurs sentiments. Jimmy a pu rentrer chez lui, il a été très bien accueilli par son père et ses rapports avec sa belle-mère se sont nettement améliorés. Dans son malheur, Jimmy a eu de la chance, il n’aura passé que 2 mois dans la rue.
Bifalo a 13, sa famille vit dans une extrême pauvreté, dans des conditions si misérables qu’il a choisi un jour de suivre dans la rue d’autres enfants qui lui promettaient une vie plus facile. Il y a vécu deux mois avant de venir confier au Centre Ndako Ya Biso combien cette nouvelle vie lui pesait. Les animateurs ont immédiatement entrepris les démarches nécessaires et Bifalo a très vite retrouvé sa famille qui l’a accueilli à bras ouverts. L’enfant est retourné à l’école et tout va bien à présent. Une surveillance vigilante ainsi qu’une aide financière sont cependant nécessaires pour soutenir cette famille et éviter qu’un tel drame ne se reproduise.
Orphelin, sans famille et sans ressources, Chris avait 15 ans lorsqu’il s’est retrouvé dans la rue, par la force des choses. Supportant très mal la violence régnant au sein des bandes d’enfants, il est allé frapper à la porte d’un centre d’hébergement qui l’a accueilli. Hélas, ce centre a fermé au bout de quelques temps à peine et Chris s’est à nouveau trouvé seul à la rue. Après beaucoup d’errances, il est arrivé au rond-point et a trouvé le Centre Ndako Ya Biso. Les animateurs ont cherché patiemment une famille pouvant accueillir l’enfant. C’est finalement une famille d’anciennes connaissances de ses parents qui a accepté de prendre chez elle le pauvre Chris qui aura passé en tout 2 longues années dans la rue.
Orphelin de père, Régan a 13 ans vivait avec sa mère, extrêmement démunie et sans ressources, quand il a décidé un jour, désespéré et tenaillé par la faim, de suivre des enfants qui lui affirmaient vivre mieux dans la rue. Régan a survécu 3 mois aux conditions violentes et éprouvantes qui règnent parmi les groupes d’enfants de la rue mais, n’en pouvant plus, il est venu rejoindre le centre où il a demandé de l’aide. Quelques rapides démarches ont suffi pour réconcilier mère et enfant, Régan a été accueilli avec beaucoup d’émotion par sa maman chez qui un animateur l’a ramené. Régan a également retrouvé le chemin de l'école, toujours grâce Centre Ndako Ya Biso qui a pris en charge son inscription. Mais une grand vigilance et un appui matériel à la famille sont nécessaires pour consolider cette réinsertion.
Armen avait 10 ans lorsque ses parents se sont séparés. Il est resté avec son père qui s’est remarié, mais la belle-mère a refusé l’enfant et lui a fait mener une vie très dure, faite d’humiliations et de maltraitances. Ne sachant pas où était sa mère, n’ayant personne à qui se confier, Armen a rejoint la rue pour fuir le calvaire qu’il vivait chez lui. Il est resté 4 ans dans la rue où il a connu une vie d’errance, de violence et difficile labeur pour survivre. Lorsqu’il a connu le Centre Ndako Ya Biso, Armen a immédiatement demandé qu’on l’aide à retrouver sa mère. Les démarches ont été rapides et faciles et les retrouvailles émouvantes. La maman n’en croyait pas ses yeux, elle pensait son fils définitivement perdu. A présent, tout va bien pour Armen !
Accusé de sorcellerie par sa famille lors de la séparation de ses parents, Medy s’est vu persécuter, violenter et chasser de chez lui à l’âge de 11 ans. Intégré au sein d’un bande d’enfants plus âgés, il a survécu tant bien que mal dans la rue durant 2 ans avant de rencontrer un animateur de Ndako Ya Biso et de le suivre au Centre où il a demandé de l’aide pour retrouver sa mère. Les démarches entreprises ont vite été couronnées de succès et la mère est venue elle-même chercher l’enfant dont elle n’avait pas de nouvelles depuis son divorce.
A l’âge de 12 ans, Jires Ndombele est parti dans la rue pour 'suivre des amis'. Il y a vécu 3 ans en leur compagnie avant de frapper à la porte du Centre Ndako Ya Biso, las et épuisé par cette vie éprouvante. Sa demande était simple : il voulait retourner chez sa mère. Une patiente recherche a permis de retrouver et de rencontrer la maman qui a éprouvé un grand soulagement d’avoir des nouvelles de son fils. Elle est venue d'elle-même au centre pour rechercher son enfant et la rencontre des deux a été très émouvante. La maman a repris son fils chez elle et les animateurs ont aussitôt inscrit Jires Ndombele à l'école.
A l’âge de 10 ans, Jeancy a perdu ses 2 parents, atteints du sida. Stigmatisé par sa famille comme enfant sorcier responsable de ce double décès, il a été obligé de quitter la maison en raison des mauvais traitements dont il faisait l’objet. Il a passé 5 ans dans la rue avant de rencontrer Arnold, l’animateur du Centre Ndako Ya Biso. Il est l’un des premiers enfants à avoir fréquenté le centre et sa réintégration familiale a pris beaucoup de temps. La médiation familiale a été difficile, l’accusation de sorcellerie continuait à peser sur Jeancy. Mais une tante maternelle a fini par réviser son jugement et a finalement accepté de le prendre chez elle. Conformément à son choix, nous avons inscrit Jeancy dans un centre de formation en menuiserie proche de chez lui, il s’y est très bien adapté et y est apprécié pour son travail sérieux.
Si vous le souhaitez, vous pouvez vous associer à cette action etparrainer les enfants de la rue du rond-point Ngaba.
Grâce à votre soutien, vos filleuls verront leurs conditions de vie adoucies, les uns reprendront le chemin de l'école, d'autres entreprendront une formation professionnelle. Certains pourront retrouver leur famille et tous, grâce à vous, auront une chance de vivre enfin leur vraie vie d'enfant.